OBSERVATION CO-CREATIVE

L’art de se réfléchir pour évoluer

L’Observation Co-Créative aborde les relations personnelles, interpersonnelles ou collectives à travers des supports symboliques pour pouvoir appréhender les éléments relationnels qui sont mis en jeu et appréhender leur valeur.

Cette approche propose une perception introspective de la dynamique relationnelle. Elle conduit à aller au-delà des éléments vus ou entendus qui attirent l’attention et à percevoir les potentialités créatives dans toutes les postures et les actions qui co-participent à l’équilibre relationnel et à la résolution des conflits. 

Elle développe une diversité de points de vue précis qui permet d’observer chaque élément dans sa relation avec le reste du contexte, et ne l’isole pas mais au contraire le met au coeur du processus relationnel co-créatif.

Elle définit l’observateur comme un élément « miroir » central qui par sa présence soutient l’attention sur tous les facteurs co-créatifs.

Dans un contexte relationnel problématique avec agressivités, menaces, intimidations, violences verbales et/ou physiques, harcèlements ou simplement démotivations, l’observateur n’endosse pas la posture de témoin passif, mais au contraire fait partie du processus relationnel et apporte sa contribution.

Cette approche conduit à porter un regard sans a priori sur les impacts des dysfonctionnements relationnels – tension, stress, agitation, insolence, remise en question des règles… – et à les définir comme des indicateurs d’évolution potentielle.

Elle propose de projeter ce qui est perçu en apparence et ressenti en profondeur dans un cadre relationnel co-créatif sur deux supports. Le premier est un cadre de projection organisé où les espaces relationnels et les rôles sont prédéfinis, le second est un cadre de projection libre où les éléments sont représentés spontanément par des objets ou des dessins.

Le premier support d’observation co-créative est le cadre du Cercle Relationnel Créatif. Il permet à l’observateur d’axer ses observations sur des postures et des complémentarités types :

– l(es) observateur(s), en tant qu’élément(s) stable(s) du cadre relationnel, 

– le(s) garant(s) co-créateur(s), en tant qu’élément(s) actif(s) qui organise le cadre relationnel :

tous deux sont co-responsables de donner une orientation à la relation qui soit co-créative;

– le(s) leader(s), en tant qu’élément(s) imprévisible(s) et instable(s), disponible(s) à la créativité,

– l(es) imitateur(s), en tant qu’élément(s) disponibles à l’apprentissage, stimulateur(s) d’exigence et de précision, et porteur(s) de reconnaissance

tous deux sont initiateurs de créativité.

Le second support est le cadre de la Représentation Symbolique Spontanée. Il permet à l’observateur, à travers des objets ou des représentations, une mise en perspective de tous les éléments relationnels et de leurs interactions.

Cette approche soutient les capacités de prise de recul et de changement de points de vue. Elle conduit à des prises de conscience qui vont permettre la résolution des blocages et la liberté de nouvelles postures relationnelles.

Pour les personnes (hyper)sensibles (introverties, les « taiseux », ou extraverties, les « grandes gueules »), cette pratique permet de faire face à l’intensité des informations véhiculées par les émotions. Elle soutient le processus de résilience grâce aux perspectives de collaboration et de créativité qu’elle offre.

Comment ça se passe?

Dans le cadre du premier support se référer à la pratique du Mind Mapping 4S.

Dans le cadre du serond support, la personne, l’accompagné, choisit une vingtaine d’objets et les dispose spontanément l’un après l’autre, chacun représentant un élément de la relation : les personnes d’abord mais ça peut être aussi les activités, un lieu, ou encire, plus abstrait, un projet, une valeur à honnorer, des contraintes, des menaces, des opportunités, des forces, des faiblesses.

Le contexte relationnel globalement restitué, les objets sont questionnés et mis en interaction les uns avec les autres afin de faire ressortir la logique et les raisons de leur relation. Les objets symboliques permettent une relation ludique et une mise à distance avec le thème abordé.

Selon les besoins, l’accompagné est invité à déplacer, enlever ou ajouter des éléments afin de trouver une juste équilibre en vue d’optimiser les relations et leur créativité.

Cette pratique peut se faire à distance: l’accompagné prend des photos de chaque étape et les envoie à son accompagnant. 

Quel contexte relationnel?

L’observation Co-créative est propice quand le contexte relationnel, immobile ou improductif, nécessite un changement structurel pour retrouver une dynamique relationnelle créative. 

Cette pratique repose sur la motivation interne de la personne à s’engager dans la relation créative. Elle l’invite à être à l’écoute de sa spontanéité et être consciente de tous les ressorts qui mettent en mouvement sa propre créativité. Face aux influences contextuelles, elle permet de mettre de côté les influences extérieures destructrices (familiales, professionnelles, réseaux sociaux).

A travers des objets ou des représentations visuelles, cette pratique invite à une mise en perspective de tous les éléments relationnels et de leurs interactions afin de comprendre leurs positionnements, d’aborder ses forces et ses faiblesses avec créativité et de  pouvoir envisager de nouveaux rapports relationnels.

Pour les personnes en état d’hypersensibilité, cette pratique permet de faire face à l’intensité des informations véhiculées par les émotions. Elle soutient le processus de résilience grâce aux perspectives de créativité qu’elle offre. Elle ré-active le dialoque interne entre les différentes parts en soi qui ont pour fonction de questionner et de nous faire évoluer.

Cette pratique initie à une posture d’observateur co-créatif, où tout élément interagissant avec la globalité de son contexte relationnel, par sa présence a conscience qu’il agit lui-même sur le processus de co-créativité.